Tous rhinocéros !
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On doit au génial dramaturge Eugène Ionesco beaucoup d’œuvres apparemment absurdes, mais en réalité très évocatrices. Entre autres, Rhinocéros. Selon l’auteur lui-même, cette pièce « est la description, assez objective, d'un processus de fanatisation, de la naissance d'un totalitarisme qui grandit, se propage, conquiert, transforme un monde, et le transforme totalement, bien sûr, puisqu'il est totalitarisme ». Rhinocéros est donc une sorte d’auberge espagnole présentant une portée universelle et intemporelle, d’où la possibilité de s’y référer pour dénoncer n’importe quel processus totalitaire, fût-il étranger aux deux grands totalitarismes du vingtième siècle, qu’a connus et détestés le chrétien Ionesco.
L’intrigue – surréaliste au dernier degré – est d’une frappante simplicité : les habitants d’une ville sont atteints les uns après les autres de « rhinocérite », maladie consistant à se transformer peu à peu en rhinocéros. Au début, l’émotion est générale, car cette maladie effraye, et ses victimes suscitent autour d’elles le dégoût et l’horreur. Mais les gens s’habituent insensiblement à voir des rhinocéros évoluer autour d’eux, finissent par les trouver beaux et se transforment les uns après les autres. Lorsque le rideau tombe sur cette pièce faussement cocasse, le dernier citadin réfractaire à la maladie s’est laissé séduire par elle et y a succombé à son tour ; on ne trouve plus dès lors un seul être humain dans la ville, peuplée de rhinocéros uniformément verts.
Or, il se trouve que l’Occident – en particulier la France – connaît de nos jours une épidémie de « rhinocérite » terminale qui se manifeste à bien des égards, dont les plus graves sont l’avortement gratuit et quasiment obligatoire, le « mariage » des invertis, l’« homoparentalité », l’eugénisme, l’apostasie générale et l’islamisation rampante, mais rapide de ce qui fut la Chrétienté. Nous n’aborderons ici que ce dernier phénomène – sans prétendre épuiser le sujet, bien entendu, car il mériterait plusieurs volumes à lui tout seul (comme chacun des cinq autres, d’ailleurs).
Islamophilie et syndrome de Stockholm
Quiconque est doué d’un minimum de jugeotte, de bonne foi, d’honnêteté, de courage intellectuel et de culture historique le sait pertinemment : cette fameuse « religion de paix et de tolérance » que cherchent à nous fourguer – y compris de force, c’est-à-dire à coup de lois scélérates et liberticides – les grandes âmes saignantes, les « assoces » d’extrême gauche, les lobbies immigrationnistes, les réseaux mondialistes, la synarchie maçonnique nationale et internationale ainsi que les autres marchands de contre-vérités à la fois anti-occidentales et antichrétiennes – tous adeptes enthousiastes de la « coallahboration » et de la dhimmitude – n’a jamais progressé et ne progressera jamais que par le sabre. Autrement dit, par l’invasion (belliqueuse hier, « pacifique » aujourd’hui), la terreur, l’esclavage, l’oppression et (c’est nouveau) l’auto-culpabilisation compulsive porteuse de repentance post-coloniale.
(Observons au passage que le vert est très à la mode chez les ayatollahs de toutes farines, qu’ils soient pseudo-écologistes ou islamistes.)
Si l’on veut bien examiner en détail le drapeau de l’Arabie Saoudite (pays de la Mecque), on s’aperçoit qu’il est très bavard, puisqu’il énonce en arabe la profession de foi islamique, ou chahada, et qu’en prime, ce texte (« Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah, et Mahomet est son prophète ») est explicitement souligné d’un sabre. Nous y voilà.
Nul n’a sans doute aussi bien exposé l’ignominie ontologique de l’islam que le Franco-algérien M. Alcader (converti au catholicisme) dans son livre Le vrai Visage de l’islam, paru aux éditions Kyrollos et préfacé par le Général Gallois. En outre, peu de gens ont dénoncé avec une telle pertinence l’extraordinaire faveur que nos dirigeants abrutis et(ou) complices accordent à cette fausse religion odieuse entre toutes. C’est pourquoi ce qui suit ne fera que citer ou paraphraser cet ouvrage, que tout Français – et tout chrétien, notamment – devrait lire avant qu’il ne soit trop tard.
L’islam – qui veut dire « soumission » – exècre et pourchasse quiconque ne se soumet pas à ses lois. L’auteur en donne l’exemple suivant, que nous citerons parmi une infinité d’autres :
« Les hurlements des loups près de la bergerie
« Il est significatif […] de constater qu’à chaque veillée de Noël, le 24 décembre au soir, au moment même de la messe de minuit, les haut-parleurs de la mosquée de Bethléem, construite comme “par hasard” en vis-à-vis de la basilique de la Nativité, lieu de la naissance même du Christ, se mettent en branle pour hurler ce verset […] :
« “iam ialed wè lam iouled” (“Dieu n’a pas enfanté et ne s’est pas enfanté lui-même”).
« Le message est donc clair : il s’agit simplement de crier plus fort que les chrétiens, le jour même de la fête de la venue du “Fils de Dieu” sur terre, et sur le lieu même de cette descente de “Dieu parmi les hommes” :
« “Les chrétiens affirment que Dieu a enfanté un Fils, Jésus, et que par lui « Dieu s’est fait homme ». Nous, musulmans, nous opposons à ce dogme et affirrmons donc, en criant plus fort qu’eux (c’est-à-dire en hurlant dans les haut-parleurs, poussés à l’occasion au maximum) que ce n’est pas vrai, et donc que
Dien n’a pas enfanté et il ne s’est pas enfanté lui-même” !
« S’il se trouvait une autre explication à ce hurlement de Noël face à la basilique de la Nativité, je serais curieux de la connaître… Mais il se trouverait bien encore quelques occidentaux pour affirmer candidement qu’il ne s’agit là que d’un pur hasard, la naïveté occidentale en la matière n’ayant pas nécessairement de limite ! »
C’est dans les innombrables appels aux « djihad » (guerre sainte) que s’exprime le mieux l’exquise tolérance de cette religion de fer, de feu et de sang. Mme Raphaëlle de Neuville, politologue citée par l’auteur et spécialiste de l’islam, souligne que :
« L’islam divise le monde en deux camps : les disciples de Mahomet, le parti de Dieu (Sourate 5, verset 56), et les ennemis de Dieu, ceux qui refusent de se convertir à l’islam (S. 41 ; S. 19 ; S. 28) et que l’on peut légitimement obliger, par la violence, à devenir des disciples d’Allah. On oublie trop souvent que l’islam s’est répandu essentiellement par les armes et que Mahomet a conduit lui-même 27 campagnes militaires » (revue« Permanences », novembre 2002).
Les appels à tuer les chrétiens et, par extension, tous les non-musulmans, sont nombreux, en effet, dans le coran :
« Tuez les païens partout où vous les trouverez, attrapez-les, assiégez-les et tendez-leur des pièges » (S. 9, v. 5). Etc. etc.
Tout cela ne peut manquer d’exercer un déplorable effet sur l’intellect et la mentalité des malheureux dont les oreilles ont été rebattues de ces horreurs depuis leur toute petite enfance. Mgr Bernardini, évêque de Smyrne, en Turquie, en donne un exemple significatif :
« Dans un monastère catholique de Jérusalem, il y avait, et peut-être y est-il encore, un domestique arabe musulman. Une personne gentille et honnête qui était très appréciée par les religieux. Un jour, avec un air triste, il leur dit : “Nos chefs se sont réunis et ils ont décidé que tous les infidèles doivent être assassinés. Mais vous, n’ayez pas peur, car c’est moi qui vous tuerai sans vous faire souffrir…” (« L’Osservatore Romano », 26 octobre 1999).
On remarquera, signale M. Alcader, le dilemme intérieur de cet homme, pris entre sa conscience et son devoir, ainsi que sa décision finale : le devoir l’a finalement emporté !
Et cette violence inhérente à l’islam ne va pas sans une redoutable hypocrisie. Le Père Mazzucchelli, longtemps missionnaire en pays arabe, rapporte ce fait vécu :
« Je venais de prendre un autobus à Sainte-Marie-Majeure, à Rome. Un homme m’a invité à m’asseoir à ses côtés. C’était un Arabe qui était en compagnie d’un de ses amis. J’ai d’abord refusé, vu que je n’avais à faire qu’un petit trajet. Il a insisté en me disant en italien : “Nous serons honorés d’avoir parmi nous un prêtre catholique, car nous avons du respect pour les prêtres catholiques”. Comme j’allais m’asseoir, il m’a dit en arabe : “Assieds-toi, fils de chien”. Avec son ami, il a a repris sa conversation en dialecte égyptien, lui expliquant : “Il faut toujours être gentil avec les prêtres, cela nous permet d’avoir accès aux paroisses, de rencontrer des gens. Il faut leur parler de paix et d’hospitalité orientale. Puis, quand viendra l’heure du djihad, c’est par eux qu’il faudra commencer”. Quand je suis arrivé à ma station, je les ai gentiment remerciés en italien, puis je leur ai lancé en arabe : “Merci beaucoup, mais écoutez-moi bien. Moi, je ne suis pas “fils de chien”, je suis « fils de Dieu ». Bonsoir !” »
Cette anecdote témoigne bien de la patience orientale, mise – en l’espèce – au service du djihad. Mais au fur et à mesure que s’accroît la présence musulmane en pays chrétien, les précautions oratoires sont de moins en moins fréquentes. M. Aboubakr Adjazairi, cheikh de Médine et de tendance « salafiste modérée », écrivait ainsi dans un quotidien du soir, le 25 janvier 2002 :
« Il est du devoir des musulmans […] de se doter de toutes sortes d’armements et de se perfectionner dans l’art militaire, […] défensif, mais aussi offensif, pour que le Verbe de Dieu soit le plus haut […], de fabriquer tout genre d’armes, même au détriment de la nourriture, de l’habillement et du logement dont on peut se passer. Alors le djihad sera accompli dans les conditions les plus satisfaisantes ».
… C’est-à-dire au prix d’un bain de sang, ce que nefuseront toujours de reconnaître les sombres crétins ou petits machiavels qui – en Occident – croient ou font semblant de croire aux vertus de la « pluriethnicité », du « multiculturalisme », de la « multiconfessionnalité » et du « dialogue interreligieux ».
À ce propos, penchons-nous sur cette dernière engeance, bien plus à craindre encore que ses protégés dans la mesure où le traître est mille fois pire que l’ennemi, surtout quand il avance derrière de vertueuses banderolles se réclamant de l’« ouverture à l’étranger », du « droit à l’immigration », de la « volonté de dialogue », des « négociatiosn pour la paix », sans oublier les increvables « droits de l’homme » ni l’insubmersible « tolérance », principalement celle qui consiste à tolérer n’importe quoi, y compris l’intolérable. Il faudrait tout citer de ce que M. Alcader écrit en conlusion à ce sujet, car c’est évidemment la partie la plus importante du livre. On se bornera donc à émettre les points de vue suivants, qui recoupent largement les siens.
La catalepsie de l’Occident vis-à-vis de l’invasion islamique a bien des causes.
- D’abord, le sentiment de culpabilité des anciens colonisateurs, soigneusement entretenu et exacerbé par tous ceux qui ont intérêt à ce que les nations occidentales se métissent, se fondent dans un monde uniforme selon le mot d’ordre maçonnique Solve et coagula (dissoudre et recomposer). Mais autant l’Occident apostat se révèle chaque jour plus soluble dans l’islam, autant l’islam se confirme quotidiennement comme étant insoluble dans quoi que ce soit, en particulier le monde athée, productiviste et jouisseur qui est en train de se mettre en place. Les loges commencent seulement à s’en rendre compte ; sera-ce trop tard pour la réalisation de leur « Grand Œuvre » ? On en frémit pour elles…
- Ensuite, le fait que la gauche marxiste – discréditée par la révélation des horreurs du communisme – éprouvait le pressant besoin de se reconstituer une clientèle. Naturellement, un « lumpen proletariat » tout frais pondu se composant d’allogènes importés par des patrons peu scrupuleux avec l’aide objective des « assoces » pseudo-humanitaires, devrait être pain bénit pour cette gauche-là. L’ennui est que l’islam – « religion » de l’immense majorité de ces peuplades pittoresques – n’est pas plus réductible à une idéologie athée qu’à une mentalité hédoniste. Plaignons donc bien fort les pauvres « camarades », qui risquent d’être longtemps encore privés de leur Grand Soir… Bref, l’islam est allergique à toute forme de matérialisme, capitaliste ou socialiste, mais il n’en est pas plus favorable et sympathique aux chrétiens pour autant !
- Last but not least, une variante du syndrome de Stockholm. L’islam ne cessant d’afficher partout – y compris en Occident – sa haine immémoriale, inextiguible et croissante (sans jeu de mot) de tout ce qui n’est pas lui, les Occidentaux sont saisis d’un scrupule paralysant consistant à se dire « Si ces gens-là nous détestent à ce point, c’est forcément parce que nous le méritons ». Or, si l’Occident actuel mérite d’être détesté, c’est assurément pour d’excellentes raisons – à commencer par son apostasie du christianisme –, mais ce n’est sûrement pas parce que l’islam lui demeure encore étranger et qu’il éprouve à son égard de la méfiance, le plus souvent inhibée.
Cette méfiance est de plus en plus palpable, et les collabos de l’islam – qui craignent à juste titre un retour de manivelle – la classent sous le néologisme « islamophobie ». Rappelons que le mot d’origine grecque phobiesignifie « crainte » et non pas « haine ». On pourrait donc revendiquer impunément son islamophobie si ce néologisme de combat n’était sans cesse brandi à tort par les immigrationnistes de tous poils (de même que les homophiles écumants usent et abusent du néologisme non moins imbécile « homophobie »). La crainte de l’islam, qui est ultra-justifiée, mais que les « islamophiles » travestissent en haine de l’islam, est très forte au sein de l’Église conciliaire, pour d’excellentes raisons à la fois historiques et actuelles. Peut-être est-ce justement pour cela qu’en vertu du syndrome susmentionné, le clergé de cette Église fait majoritairement assaut de bassesses, de prosternations, de repentances envers ses « frères-z-en-Abraham », allant jusqu’à leur céder les églises désaffectées !
Mais pour ce qui est de la lâcheté et du déculottage, le monde laïque, la « société civile » n’est pas en reste, loin de là. Entre autres multiples symptômes de sa veulerie crasse, les tribunaux ont pris l’habitude de condamner pour racisme toute déclaration « islamophobe », même soigneusement mesurée. Or, l’islam n’est pas une race, c’est un système de domination politique à prétexte « religieux » ainsi qu’à vocation hégémonique et universelle ; en outre, les critiques anti-religieuses, voire les blasphèmes sont censés être admis par la République… à condition de ne viser que le christianisme, car les mêmes tribunaux savent très bien regarder ailleurs lorsque quelqu’un – musulman ou non – insulte grossièrement la religion catholique, et Dieu sait si la chose est de plus en plus fréquente, ne serait-ce que dans la mesure où les chrétiens – les derniers catholiques, a fortiori – ont de moins en moins d’amis dans le monde.
Et s’il n’y avait que les magistrats pour se prosterner déjà en direction de La Mecque !… Car il y a d’abord les politiques, puis les médias, puis encore l’opinion publique, celle que l’on flatte, intoxique, terrorise, déforme, réinvente à coups de sondages bidon et de « news » tronquées, frelatées, mensongères. Tout ce monde assiste, impuissant ou réjoui, à l’islamisation inexorable de notre pays comme de tout l’Occident. Il est hébété, tétanisé, paralysé non seulement par la crainte des attentats, mais aussi, mais surtout par celle de passer pour (oh non, pitié !) ISLAMOPHOBE !… Telle est l’étiquette qui stigmatise, qui marginalise, qui tue socialement, voire judiciairement, tel est le pilori absolu et définitif, la damnation sur terre. Alors que cracher, vomir, uriner, déféquer sur le christianisme, ça passe comme une lettre à la poste. Tout le monde ou presque s’en moque ou, pire encore, l’approuve. Il n’est pas jusqu’au son des cloches d’église qui ne dérange les oreilles sensibles des citadins réinstallés à la campagne ou y ayant une résidence secondaire. « L’Angelus trois fois par jour, ça va pas, non ? Va falloir m’arrêter ça, moi qui n’entendais plus le vacarme de la circulation en ville ! »… Voici ce qu’il faut souhaiter à ces délicats : que tous les clochers de nos villes et de nos campagnes (enfin… ceux qui seront restés debout) deviennent des minarets surmontés du drapeau vert, d’où un haut-parleur sursaturé glapira vingt-cinq fois par jour sa haine de la Croix et du Crucifié. Ils trouveront ça très bien, très « tendance », parce que l’islam aura fait d’eux de gentils dhimmis bien dociles, bien consentants, bien collaborants. Trouvant ringard d’élever leur cœur vers la Sainte Trinité, ils seront ravis d’élever leur postérieur vers un Allah qui leur promet de jouir à jamais des soixante-douze vierges éternelles de son paradis musulman (et les musulmanes, au fait, à quoi auront-elle droit ?…).
Ils seront enfin tous devenus pleinement, heureusement, fièrement rhinocéros.